La pêche à pied

La pêche à pied professionnelle s'effectue sur l'estran, secteur maritime découvrant à marée basse, et consiste à récolter les coquillages qui seront ensuite commercialisés.

Pêche à pied de palourdes en Baie de Bourgneuf

Le premier décret national régissant les bases de ce métier date de 2001 (depuis codifié : code rural et de la pêche maritime, livre IX). Il définit l'action de pêche à pied, qui doit s'exercer sans que le pêcheur ne cesse d'avoir un appui au sol et sans équipement respiratoire (tuba, bouteilles interdites). L'usage d'une embarcation est autorisé pour le transport des coquillages.

Les engins de pêche

Pêche à pied : frelotte

 

Les pêcheurs à pied professionnels utilisent principalement le râteau pour pêcher les coquillages fouisseurs (vivant dans le sédiment). Ensuite, plusieurs engins de tri (comme la « vénette » en Loire-Atlantique ou la « frelotte » en Vendée) sont utilisés pour calibrer les coquillages, des tailles minimales de capture étant instaurées au niveau national afin de permettre le renouvellement de la ressource.

Pêche à pied d'huîtres - La Bernerie

 

En Vendée est également autorisée la drague à main (ou « tellinier ») Ces engins étant plus pêchants, leur usage est limité en dimensions, en nombre de jours et en secteur de pêche. D'autres engins peuvent être utilisés pour des coquillages spécifiques, comme la fourche pour la pêche des moules, ou le couteau pour les huîtres.

Rythme et déroulement d'une marée

Pêche à pied de moules à la fourche

La pratique de la pêche à pied professionnelle est conditionnée aux marées basses lors desquelles les estrans émergent, elle s'intensifie avec l'augmentation des coefficients. Pour les bancs émergeant loin de la côte, le pêcheur utilise un navire pour le transport de sa pêche. C'est le cas notamment pour certains gisements de moules en Loire-Atlantique et de coques et de palourdes en baie de Bourgneuf. A la fin de la marée, qui dure en moyenne 3 à 4 heures, les pêcheurs à pied conditionnent en sac ou en manne le produit de leur pêche.

Ils sont autorisés à pêcher seulement dans des zones qui sont classées sanitairement, c'est-à-dire dont la qualité sanitaire (phycotoxines, microbiologiques, polluants, etc..) est suivie régulièrement. Si les seuils de qualité de la zone sont dépassés, celle-ci est fermée à la pêche. En fonction de la qualité microbiologique de la zone, trois classements sont possibles :

schéma_zone_pap

Les principales zones de la région sont classées en B. Si son entreprise n'est pas elle-même agréée, le pêcheur a l'obligation de commercialiser sa pêche par l'intermédiaire d'un centre d'expédition agréé sanitairement.

Pêche de coques à l'aide d'une vénette

Les principales espèces ciblées par la pêche à pied

Les coques et les palourdes sont des bivalves de type « fouisseur » (groupe 2), vivant dans le sable à marée basse. Les moules et les huîtres, accrochées sur le substrat (roches principalement), sont dit non-fouisseurs (groupe 1). Les bigorneaux, gastéropodes non filtreurs (groupe 3) sont également pêchés sur l'estran par les professionnels.


Les chiffres clés de la pêche à pied en Pays de la Loire

 

On compte environ 400 professionnels ayant au moins une licence de pêche à pied en Pays de Loire, avec environ 200 licences délivrées en Loire-Atlantique et 200 en Vendée.
Sur ces 400 licences :
- 200 professionnels sont domiciliés en Pays de Loire.
- on compte 47 femmes, soit 12 %.

Le tonnage annuel moyen déclaré en région est de 1100 tonnes de coquillages. (moyenne sur 8 ans de 2013 à 2020)

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